Viste Éphèse et Iassos (juin 2024)

Une fois de retour sur Terus, nous avons loué une voiture pour visiter le site archéologique  d'Éphèse situé à une heure de voiture. Le site est un des plus grands sites archéologiques grecs de  l'Antiquité. À l’origine, il était situé en bord de mer, mais la sédimentation l’en a progressivement  écarté. Sa construction a démarré au X siècle avant notre ère et était dédiée à la déesse Artémis.  Artémis est la déesse de la nature sauvage, de la chasse et des accouchements et autres sources  de vie. Le site est de nos jours classé comme patrimoine mondial de l’Unesco. Plusieurs bâtiments  du site sont relativement bien conservés. Il y a un grand amphithéâtre, une bibliothèque et entre  l’amphithéâtre et la bibliothèque, on retrouve le marché public appelé l’Agora. Un lieu que les  guides se plaisent à montrer aux touristes sont les latrines publiques. Un conseil, entrez dans le  site par le sud dès l’ouverture, vous allez être moins importunés par la canicule et les nombreux  visiteurs qui arrivent par la porte nord vers 10 h du matin.  Le prix de la visite a très fortement augmenté en 2024 et il faut maintenant débourser plus de 60  euros par personne incluant la visite du musée (à titre d’information le ticket du musée du Louvre  est à 25 euros, Fontainebleau 14 euros et le British Museum est gratuit). Le site mérite le détour,  même si le prix est très élevé. Avant de retourner au bateau, on a visité non loin du site  archéologique, le musée archéologique d'Éphèse dans la ville de Selçuk. L’attraction majeure sont  les différentes statues d’Artémis et une statue de Eros sur un dauphin.  Ce musée est petit, mais  mérite votre visite.  De retour sur le bateau, nous avons entamé une longue navigation de près de 60 miles vers le port  de Didin. Le trajet nous a fait passer entre Samos et la côte turque où le passage le plus étroit est  de 1 km. Autant dire que pour le passage des immigrants, l’endroit est attrayant. En nréalité c’est  loin d’être le cas, car les gardes-côtes turques et grecques patrouillent beaucoup dans le secteur,  et ce, 24 h sur 24. Nous avons été approchés par les gardes côtes turcs à deux reprises sans qu'ils  nous dérangent. La côte était par endroit très boisée et par d'autres endroits complètement  défigurée par la construction de maisons pour vacanciers. Nous avons trouvé cela désolant. Après  une nuit passée à l’abri de la marina de Didin nous avons mis le cap vers le sud-est pour se mettre à  l’ancre dans une baie calme non loin du petit port de Limani. Le port de Limani où nous avons été en  Zodiac est un petit port public qui est dans un état délabré, plein de petits bateaux locaux. Comme  toujours, c'est dans ces ports que l’on retrouve des gens charmants prêts à vous aider. En  continuant vers l’est, on arrive au port de Iasos.  Le port n’offre vraiment rien de particulier,  excepté au bout un intéressant champ de ruines. L’accès du site est gratuit et plusieurs panneaux  bilingues donnent des explication sur les différents bâtiments. Les plus vieilles traces humaines de   ces ruines datent de deux mille ans avant JC. Au début, l’endroit était une nécropole, car on y  retrouve de nombreuses tombes. Par la suite, d’autres bâtiments ont été ajoutés, tels une agora,  un temple et un petit amphithéâtre. L’endroit nous plaisait beaucoup par son calme, mais question  approvisionnement, c’était du genre tres minimaliste. Les épiceries sont bien fournies en canettes  de bières et autres alcools, mais peu de fruits et légumes. Nous avons ensuite continué à naviguer  d’abri en abri, en fonction des vents. Il y avait toujours de nombreux élevages de poissons dans la  région et nous devions être vigilants. Vers la fin de juin, on s'est mis à l’abri derrière l’ile de  Catalada qui est à seulement 2 miles du port de Tugutreis où nous avons pris rendez-vous avec un  agent pour les formalités de sortie. Avant de passer à la douane et à l'immigration turque, on a  rempli les réservoirs de fuel turc et payé avec nos dernières livres turques. Inutile de les  conserver, car dans un an , si on revient, elle aura certainement dévalué de 30% par rapport à  l’euro.