Enfin dans l’eau: ( Juin - Septembre 2020) 
Fin mai, les travaux étaient terminés et c’est le 1er juin que Terus était remis à l’eau pour  commencer la saison 2020. Nous étions assez satisfait  d’avoir terminé les reparations au moment   où les bateaux pouvaient à nouveau naviguer. Notre plan de visiter les Cyclades et la région de  Thessalonique était compromis car la saison du Meltemi, le mistral Grec, allait commence fin juin.  Nous devions néanmoins aller à Athènes car notre fille, son compagnon et petits enfants, allaient y  arriver pour 10 jours, soit le 27 Juin. Nous avons donc commencé à naviguer vers Athènes en  passant par des haltes que nous avions déjà fait tel Meganisi, Messolonghi, Trizonia,  Galaxidi,  Canal de Corinthe et puis le Golfe Saronique. Ces endroits nous étaient bien connu mais cette  année, c’était très différent car peu de bateaux naviguaient. Trouver un mouillage pour le soir  était très facile car tout était libre . Bien sûr, comme il y avait peu de monde de nombreuses  auberges etaient fermées ce qui nous obligeait à faire de plus amples provisions quand nous  arrivions dans un port où il y avait moyen  de s’approvisionner.  Nous passions le canal de  Corinthele 17 juin et le 26 juin nous accostions au port de Zea à Athènes afin de pouvoir accueillir  les seuls visiteurs que nous allions avoir cette année.  Ils arrivèrent le 27 juin et après leur   quarantaine  de 24h nous étions autorisés à quitter le port. Nos visiteurs ont profité de l’après-  midi pour visiter le Partenon et bien leur à pris car seul 2 autres ménages visitaient le site. C’est  évidemment une expérience tout à fait unique mais aussi tragique car les touristes manquaient à  l’appel. Pour nous, cela démontrait clairement tout l’impact du Covid sur l’industrie de tourismeen  Grèce. En temps normal, le Partenon est bondé de monde et les chemins ressemblent plus à un  tapis roulant du métro de Tokyo tellement la foule y est nombreuse. Le lendemain, nous levions  l’ancre pour visiter le golfe Saronique avec un arrêt sur l’épave de l’Aventis  III pour faire une  plongée. Cette épave est juste au sud de l'île de Dorousas, il s'agit de la seule épave de la région  mais, quelle épave ! Construit en 1977, ce cargo mesure 80m de long. Il a percuté, le 19 novembre    2004 en fin de matinée, des rochers de la petite île de Dorousas, choc qui lui fut fatal. La proue,  visible de la surface mais enfoncée sous la roche, témoigne de la violence du choc. Pratiquement  intacte, l'épave abrite encore de nombreux objets: les mats, drisses et cordages sont bien  visibles, on y verra aussi une moto et des ordinateurs.  Aujourd'hui, une nouvelle vie commence pour lui en tant qu'épave et une murène s'y est installée...  Reposant sur un fond sablonneux, la découverte de l'épave commence à 15m pour se terminer à  50m. Un niveau 1 est nécessaire pour effectuer cette plongée, que vous pouvez aussi passer sur  place. L’eau est claire et la plongée facile. Après la plongée, nous allions dans le port de Perdika  situé à l’est de l’île d’Egine pour y célébrer l’anniversaire de notre fille. Comme la météo était très  bonne, nous avons pu naviguer tous les jours et visiter plusieurs ports comme Poros, Ermioni,  Hydra et Monemvasia puis déjà, il nous fallait remonter lentement vers Athènes. Lors de la  remontée, nous nous sommes arrêtés dans le port de Kiparisi puis une halte de deux jours à Poros  pour permettre aux enfants de profiter de la plage.  Au moment de quitter Poros, nous avons eu la chance de montrer aux enfants un groupe de  dauphins ce qui leur a plu énormément. La dernière halte avant Athènes était le port d’Epidaure.  Après leur depart, nous avons encore navigué dans le golfe Saronique car l’absence de charters  était tres agréable. A Poros,  tout était calme car il y avait couvre-feu à 22h et les boites de nuit  fermées. A cause des restrictions ,les companies de charters étaient autorisées à recommencer  leurs activités seulement début août mais malheureusement pour eux, les Anglais, qui en temps  normal, sont très nombreux ne pouvaient pas quitter leur pays. Les tavernes tournaient au ralenti  et ce n’est que la deuxième quinzaine du mois d’août qu’ils commencaient à retrouver une activité  correcte. Les navigateurs les plus nombreux etaient de nationalité Allemande, Pays Bas, des  Français et quelques Italiens. Dans le Golfe Saronique, nous avons rencontré nos amis du bateau  Tobale avec qui nous sommes restés aux même mouillages pendant plusieurs jours. Nous  n’hésitions pas à boire l’apéro et déjeuner ensemble car nous estimions que sur un bateau on était  très bien isolés et donc à risque faible de se contaminer. Mi-août, nous avons quitté le Golfe  Saronique pour retourner via la Canal de Corinthe dans la région des iles Ionnienes. Plusieurs amis  avaient pu rejoindre leur bateau et avaient décidé de naviguer dans les iles Ioniennes. Ainsi nous  avons pu rencontrerde nombreux amis dans les différents mouilages des iles Ioniennes.  Le temps  était idéal ce qui nous a permis de retourner à de nouveau endroits mais aussi de retourner dans  les ports connus. Parmi les nouveaux endroits il y avait le petit port de Kastos. En temps normal, il  est quasi impossible de s’ammarer dans le port car peu de places,mais cette année, c’etait  différent.   Nous avons aussi fait escale au port de Mytikas, un petit port sur le continent où seulement 10  voiliers peuvent accoster.  Le reste du port  est reservé aux  bateaux pneumatiques et aux  navettes qui viennent approvisionner les îles  environnantes. Il y a donc un traffic régulier dans ce  port. Le matin, on est souvent réveillé par des bateaux de pêche qui viennent décharger leurs  prises, principalement des sardines. Dans ce port,on retrouve encore des bars où les locaux  viennent boire leur verre d’ouzo sur la terrasse. Les touristes sont très rares et les gens locaux  parlent peu l’Anglais. La météo continuait à être excellente et on  s’est arrêtés au port de Vasiliki  situé au sud-ouest de l’île de Lefkas. Non loin du port, il y a une zone en mer où le vent souffle  généralement très fort à partir de 11h du matin jusqu’au soir ce qui ravit  des amateurs de  planches à voiles et de kite surf. A notre grande surprise, sur la facade d’un restaurant,  il était indiqué que Ernest Hemmingway, auteur Americain et prix nobel de littérature, avait été  invité a Vasiliki en tant que président de l’association internationale de pêche, pour venir pêcher  les dauphins. Aujourd’hui, je suis sur que si on devait faire une nouvelle plaque, on ne  mentionnerait plus la pèche au dauphins. Après une bonne nuit, nous avons loué un vélomoteur pour  visiter l’île et admirer les falaises blanches situées à l’ouest de l’ile. C’etait tout simplement  magnifique. Le lendemain, c’est avec le bateau que nous avons visité cette côté de l’île. Vu de la  mer, les falaises étaient encore plus impressionnantes . En de nombreux endroits, on voyait que  des pans entiers de rochers étaient tombés dans la mer, signe du duel permanent des rochers et  la mer où la mer va gagner au final. En attendant,  la vue est tout simplement unique. Parfois au  pieds des éboulement , il y a des plages de sable blanc qui ne peuvent être visitées que par la voie  des mers. La première fois que nous avons visité les iles Ioniennes, on avait oublié de s’arrêter  dans le port de Vathy sur l’ile de Ithaque. Ithaque est selon l’Odysee de Homère l’île où Ulysse  parti pour faire la guerre de Troie vers 1200 ans avant JC.  Pénélope, son épouse fidèle,  l’attendait et avait résistée aux avances de nombreux prétendants. Aucun vestige n’est visible sur  l’île , mais une statue dans le port de Vathi rapelle a tout visiteur que Ulysse était jadis un des  rois de l’île . De nos jours, Vathi n’a rien de particulier mais le mouillage dans la baie est très  agréable. Nous pensions y rester plusieurs jours mais les prévisions météo commençaient à se  détériorer et un ouragan Mediteraneen nommé Ianos était entrain de se former. Les prévisions,  d’abord incertaines, quant à la trajectoire annonçaient des vents de près de 50 noeuds (80 km/h)  pour le vendredi 18 Septembre. Le mardi 15 septembre nous décidions de lever le camp pour  remonter au Nord et se mettre à l’abri au port de Preveza. C’etait la bonne décision car la  tempête a provoqué des dégâts considérables sur l’ile de Cephalonia où le port de Friskardo, Asos  et Eufemia ont été ravagé par Ianos.  Le port de Vathy a aussi souffert ainsi que l’île de Zachyntos situé plus au sud. Au total, près de   70 bateaux ont coulé ou subi de très gros dommages lors de cette tempète. Malheureusement, 3  pertes humaines ont été signalées. En quelques heures, ce qui était des ports ravissants ont été  détruits. Les phénomènes d’ouragans Mediteraneen n’existaient quasi pas avant les années 90 mais  avec le réchauffement climatique, ils deviennent, hélas, de plus en plus fréquents selon les  météorologues. Après la tempête, nous avons repris notre navigation tout en évitant les zones  sinistrées mais pour nous la saison tirait vers sa fin. Un problème technique avec l’inverseur du  moteur, nous obligeait à limiter nos déplacements au minimum et c’est le 10 octobre que Terus  sortait de l’eau pour aller se mettre au sec pour l’hiver au chantier Ionion Marina à Preveza.  Comme nous avions des places réservées pour un vol Athenes-Bruxelles le 22 octobre, nous avions  assez de temps pour visiter la région des météores.
Epave de l’Aventis III Port Perdika Velomoteur Port de Poros vide Dauphin Port de Kastos Port Kuoni Ulysse Ianos Eufemia Asos

Sillages: 2020

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